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Selon leur titre de séjour, mon grand-père est arrivé en Algérie en 1870, à l’âge de 8 ans avec son père : Ouvrier manuel, logé chez l’employeur.
Ils ont
réussi à survivre à ne pas mourir de faim, à avoir des enfants, les élevés et
les nourrir sans aucune aide. Il n’y avait alors pas d’allocation familiale, de
sécurité sociale, ni de congés payés. Il fallait avoir de la ténacité et être
persévérant. Moi, je suis arrivé sur terre, juste avant le désastre économique et misère de 1936. C’est la pénurie, la disette, c’est le début du commencement de la faim d’une bien triste misère. C’est la mouise, il n’y a plus de travail, il n’y a plus d’argent et plus rien dans la cage à pain. Il n’y a pas d’allocation chômage, ni de R.M.I. Comment faire pour nourrir un petit merdeux comme moi, qui râle tout le temps, pour suivre les conseils de mes ancêtres : El que
no yora, no mama !... {Celui qui ne pleure pas, n’a pas la tétée}
On est sauvé par la Tata, la sœur à Maman, qui est prés d’Oran, à 500 kilomètres d’Alger, elle lui a trouvé un travail comme cuisinière, dans un Café-Hôtel-Restaurant à quarante km. Mes parents se séparent, et l’on se retrouve, mon Père à Alger,
ma Mère à Hammam-Bouajard et moi, qui ai à peine trois ans, chez ma Tante à
Siameur. Mon
Oncle, lui, entretien les vignes du Seigneur, appartenant à son Patron. Il est
logé, il a un petit terrain pour son potager et une charrette avec son
Bourricot pour ses déplacements. Il peut s’en
servir le dimanche.
Les Jeudis, il n’y a pas d’école maternelle, mon tonton m’emmène avec lui dans les champs de vignes. Un jour, alors que je m’amuse dans les vignes du Seigneur, mon Oncle m’appelle : - Viens vite ! Vite !... Il me désigne avec son doigt un coin de la colline, pas très loin, je regarde, et Surprise sur prise !... Devinez !... Je n’en reviens pas, qu’il est beau, il pavane, nous nargue, Il trône comme un Roi… Et oui !... Il est merveilleux le Roi Lyon. Et oui,
c’est bien un Lion reluquant le paysage
dans l’espoir de trouver quelques biftecks à croquer…apparemment notre bidoche
ne lui plait pas.
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