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 Les postes radio étaient rares, la télé n’existait pas, seuls les fortunés pouvaient se permettre d’aller au cinéma,  au ‘Rialto’ qui se trouvé à deux pas. Au Rialto on regardait surtout les affiches. Mais, en été, comme il faisait trop chaud, ils laissaient une porte ouverte le soir. Cela nous permettait de nous y glisser en douce, pour regarder Popeye ou Laurel et Hardy.

O fabriquait, nous même, nos jouets : on faisait des osselets avec des morceaux de carrelage, on ramassait des noyaux d’abricots, on récupérait des balles de tennis pour jouer au foot.

Un éclaireur passait tous les soirs, dans la rue, une torche à la main, pour allumer les lampadaires. Depuis l’électricité a remplacé les lampadaires à gaz. Les soirs d’été, après le souper, on sortait prendre et respirer un peu d’air frais, entre les cafards, qui sortaient des égouts et les cafards-volants qui fuyant les chauves-souris se heurter sur nos têtes espérant y trouver refuge.

 Tu voyais tous les voisins, et voisines, classés par âge, par sexe, par tempérament et conviction, assis sur les marches d’entrée de maison, s’entretenir sur la politique, les dispositions à prendre, le comportement de leurs voisins

De l’autre côté, les commères qui jouaient les concierges. Tu n’avais pas besoin d’acheter le canard pour connaître les dernières nouvelles.

Et, pendant ce temps là, les gamins faisait les Folla-dingues en jouant à tout et n’importe quoi. Ils en avaient inventé des jeux gratuits nos ancêtres. L’été, dans la journée, on allait à la plage. On allait chez le garagiste du coin, récupérer des chambres à air que l’on transformait en bouées de sauvetage, et on se baignait, en chantant le Tub de l’époque :

      À qu’il fait bon faire K. K. dans l’eau…

      On voit la Mer² qui nage…

      Si j’avais su que c‘était si bon…

      J’en aurai fait d’avantage…

 

 

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