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 Et puis un jour, à la radio du coin, le président du conseil (premier ministre de l’époque) nous fait un sinistre discours : On est obligé de capituler. Eh patati ! Eh patata !... Tout le monde est atterré, tout le monde est catastrophé, le moral est au plus bas. Deux jours plus tard nous apprenons par le Canard du coin, que ce président du conseil a été arrêté à la frontière Espagnole qu’l essayé de franchir, avec une valise remplie de Louis d’Or. Cela ne la pas empêché d’être réélu à la libération. Papa a été libéré, il travaille de nouveau, ce qui nous arrange financièrement. A l’école, ce n’est pas marrant, Tous les matins on a le droit au levé des couleurs et être tenu de chanter le nouvel hymne national : Maréchal ! Nous voilà ! devant toi, le sauveur de la France.

Et, un jour qu’il faisait encore nuit, on entend des coups de canon… çà nous réveille… Qu’est-ce qui se passe ?...  y’a pas moyen de dormir, ni de faire la grasse matinée. Le jour se lève peu à peu… Nous aussi on se lève et on sort pour aller voir ce qui se passe.              

Et, nous voilà parti en courant, vers la mer. On arrive au Kassour, et là, on découvre la plus grande bêtise du siècle… Une énormité. Faut vraiment être Barjo ou Jo bar !... Le Kassour, c’est une route qui surplombe la mer, avec un mur de protection d’une trentaine de mètres de haut, il n’y a pas de plage, les vagues se fracassent sur un mur infranchissable… C’est là que viennent se déverser les égouts de la ville. C’est un endroit qui pue…                               

Au large, Il y a un bateau de guerre à demi caché dans un brouillard artificiel fumigènisé. On lui tire des coups de canon dessus. Auquel il riposte. Eh oui… ce ne sont pas les Anglais, mais les Américains qui débarquent. Je ne vois pas comment ils vont s’en tirer, il n’y a aucune issue, il y a pourtant des plages tout au long de la côte.

En face de nous, du côté qui surplombe la mer, il y a un officier Français et plusieurs tirailleurs Sénégalais, le fusil prêt à tirer.

L’officier crie : Feu !... et, les Sénégalais tirent.

Mais, il doit y avoir un problème… on ne voit aucun Cowboy tombé… On apprend par la suite, que des maquisards, auraient donné des balles à blanc aux Sénégalais. Evidemment, une balle à blanc, tirée par un Africain noir, çà ne peu pas marcher. On apprend que les Américains avaient débarqué, le matin même, à Sidi-Ferruch, une station balnéaire du coin, à quelques km. de là.

 

 

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