000 001 002 003 004 005 006 007 008 009 010 011 012 013 014 015 016 017 018 019 020 021 022 023 024 025 026 027

 

On prend le tramway jusqu’au terminus des trois horloges, puis les bardas à la main, on continu à pied.

On passe par la place ‘Le Lièvre’ là où l’on peut te poser un lapin. Puis, à la Basseta, là ou les Dames viennent faire leurs lessives, au savon, à la main,  puis, la place Dutertre, avec la stèle de Cagayous, l’imitateur de Patahouête et enfin, rue de la Vigie, et là au numéro 3, on grimpe jusqu’au premier étage.

Papa ouvre la porte et on rentre enfin chez nous.

Papa nous fait visiter l’appartement :

une salle à manger, très peu meublé, une table, un petit lit, un buffet et Quelques chaises, le tout très usagé.

C’est la Sœur ainée de Papa qui lui a donné ses meubles, car elle est partie habiter chez sa fille.

Avec çà, une cuisine avec évier et robinet, on n’aura pas besoin d’aller dans la cour pour aller chercher de l’eau, ce qui est très fréquent et normal en ce temps là.

Par contre la cuisine est très petite, on ne peut pas mettre de table. Mais jute un petit fourneau à pompe et à pétrole.

Enfin une chambre, avec un lit et une armoire et une véranda qui doit faire un mètre cinquante au carré, avec une porte qui donne dans le réduit du poseur de crottins.

Encore une chance, en ce temps là, les W.C. étaient  souvent dans la cour et ouvert à tout le monde.

Il n’y a pas de Gaz, mais on a l’électricité.

Les pièces donnent dans une cour de deux mètres de large, avec quatre étages au dessus. Le Soleil ne risque pas de parvenir jusqu’à nous.

Un. Deux. Trois !... Nous voilà reparti pour une nouvelle vie.

Mon Papa au boulot, ma Maman à la maison, encore que, à l’insu de son mari, elle fait des heures de ménages clandestinement, pour arrondir les fins de mois.

Faut dire que là bas, la vie n’est pas chère. Compte tenu du climat, il y a trois récoltes par an. Les légumes et les fruits sont bon marché.

On ne mange de la viande qu’un fois par semaine, en générale du poulet ou du mouton, le bœuf, c’est trop cher.

On mange beaucoup de légumes secs, des lentilles, des fayots, des pois chiches, des fèves, des pois cassés, des œufs, des pâtes, du riz, enfin ce qu’il y a de moins cher. Le poisson n’est pas cher et l’on était à deux pas de la mer.

C’est vrai que nous n’avions pas non plus accès aux allocations familiales à la sécurité sociale et aux congés maladies.

Par contre, pour Pâques, tout le monde se donnait rendez vous prés de la plage, pour piqueniquer à même le sol, en faisant des paella, des méchouis, des barbecues, le tout bien arrosé d’anisette,

 

 

 000 001 002 003 004 005 006 007 008 009 010 011 012 013 014 015 016 017 018 019 020 021 022 023 024 025 026 027