|
|
|
000 001 002 003 004 005 006 007 008 009 010 011 012 013 014 015 016 017 018 019 020 021 022 023 024 025 026 027 |
||
|
|
Le
temps d’enfiler leurs uniforme et leurs attirails, de trimballer leur surcharge
vestimentaire… Les Allemands étaient arrivés à Marseille. Nous n’avions ni lavoir, ni
savon, ni faire à repasser. Alors, tu remets tous les jours tes guenilles, dans
l’état où elles sont, avec leurs arômes et leurs relents. On te reconnaît rien
qu’à l’odeur, çà sent si fort, que même les chiens se tirent quand ils te
sentent arriver. J’ai quand même de la chance, ce sont des sergents qui reviennent
d’Indochine, qui nous apprennent les rudiments des combats. Ils ont appris çà
sur le terrain. Çà change de tout au tout, c’est autre chose que les idées
reçues que tentent de nous imposer les officiers diplômés chefs. Pour ce
qui est de la bouffe, c’est pire. Ce n’est même pas du Rata, c’est pire !
Du résidu de fosses septiques. Et, si tu es septique, tu as bien du mal à
digérer, çà ne passe pas facilement, ou, très rapidement. Alors de toujours
bouffer de la vache enragée, Moi çà me fait suer !... Pour le reste ce n’est
pas mieux, ils te font faire la vaisselle, la tienne et celle de la cuisine, et
tout çà avec seulement un peu d’eau et de la terre, il n’y a pas de savon, tant
pis pour toi. Pour se débarrasser
de moi, je suis muté à Tizi-Ouzou, dans un atelier de réparation d’armes. Ou je fini mon service militaire. Et je
suis enfin libéré et rentre chez moi..
Et là encore ce n’est pas mieux. Pour trouvé du boulot, ce n’est pas facile et mal payé… La réparation Navale çà ne marche plus. Je travaille six mois, comme coursier dans une banque, mais aucune perspective à l’horizon. Un copain me fait rentrer dans une maison de transit, et c’est là, avec obstination, que je commence à faire une carrière, avec beaucoup d’aléas, et contraint de changer de boites plusieurs fois. Je fini quand même à devenir responsable d’un service, où l’on est que deux. Et je m’en sort très bien. On me donne une Vespa pour faire le tour des entrepôts et des bureaux de douanes, avec la permission de m’en servir, pour aller chez moi, et même le Dimanche. |
|
|
|
000 001 002 003 004 005 006 007 008 009 010 011 012 013 014 015 016 017 018 019 020 021 022 023 024 025 026 027 |
|
