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L’après midi, on les voit arrivé en camion, et aussi sec, ils se mettent à s’exhiber en nous balançant des swingums. Evidemment, nous les mômes, on est à l’affût de toutes les opportunités. L’on se trouve à deux pas de la carrière Jaubert. Tous les jours, matin et soir, les camions Américains viennent, en convoi, chercher du gravier, pour remettre en état l’aéroport de Maison Blanche. Ils se garent sur la route devant chez nous, attendant leur tour où le retour des autres. Ies Soldats n’ont pas le droit d’aller au bistrot, ni à l’épicerie, pour acheter de l’alcool. Alors, ils font appel à nos bons et loyaux services, pour aller faire leurs courses. Ils adorent le Vin doux du genre Muscat et Mascara. Ils nous refile de l’argent pour qu’on leur remmène des délicieux Pinards, et, en contre-partie, pour nous remercier, ils nous refilent des swingums, des cigarettes. On fini par avoir tous, un copain Américain, notre pôte c’est un noir Américain qui nous chante sans arrêt : ‘Chipès ! Chipès ! Whère are you go one Tchipès ?... on la Baptié : Tchipès ! Pendant ce temps là, mon père a été de nouveau rappelé sous les drapeaux… Depuis le temps qu’il se battait, il aurait du être éleva au rang de Général. Encore que : Si tu es Gêné ? Râle ! C’est une façon, comme une autre, de se faire entendre. Bien
qu’ils aient dépassé l’âge de la scolarité, les G.I. ont envahies et occupé une
école sur deux. Nous n’avons plus
d’école qu’une demi journée par jour, le matin les filles, l’après midi les
garçons. La semaine d’après, çà s’inverse. Çà nous laisse un peu plus de temps
pour s’amuser. Encore que, à l’époque, on ne commençait pas à travailler à 25
ans, mais officiellement à 13 ans. On est
en 1942, c’est la guerre, la France est toujours occupée, mon Père n’est plus
là, il va allait faire la guerre, la Libye, puis la Tunisie puis l’Italie puis
le débarquement en France dans le Var. Nous on a le droit au bombardement de
l’aviation Allemande qui n’arrête pas de bombarder les hauteurs d’Alger. Un
soir une bombe anéantie la maison d’à côté. On l’a échappé belle !... Ma mère travaille toujours pour essayer de payer le loyer et nourrir son Marmot. Et miracle… un jour, en revenant de Tunisie, pour débarquer en Italie, le régiment de mon père fait escale à Alger. II vient nous voir en catastrophe, avant de repartir pour l’Italie. Cela a duré deux heures. On ne le reverra plus. Nous recevons une lettre de Naples, datée du 20 Juillet 1944, ce sera sa dernière lettre. Quelques temps après, on nous fait part de sa mort à Pierre Fu du Var, le 20 Aout 1944. Lors du débarquement sur le deuxième front, réclamé depuis belle lurette par les communistes Algériens qui réclament un deuxième front, pour soulager leur idole Stalinienne. |
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