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Tout à coup, on entend des rafales et l’on aperçoit, dans le brouillard, un tas de soldats habillés en militaire, qui courent vers nous. Ce ne sont pas des amis d’enfance, mais on les reconnaît, ce sont des trouffions, comme nous, qui courent après des chimères. On a faillit s’entretuer, cela aurait été une bavure, un massacre. Une autre fois c’était presque pareil, on est dans les hauteurs, en face des grottes, il ne doit y avoir personnes devant, tirez sur tout ce qui bouge. Tout à coup, on entend du bruit… On se place en embuscade… Armez vos flingues … Préparez vous… Ils arrivent… Et, tout à coup les voilà… Bizarre ! Vous avez dit Bizarre ? Ouais !... Les Fellaghas n’ont pas de Jeep ! On se tâte… On hésite… heureusement… C’était encore une colonne de Jeeps et de camions
avec des militaires habillés en soldats qui passaient devant nous. Si on les
avait écouté, il y aurait eu pas mal de cadavres. Une autre fois, on nous fait encore marcher dans les collines . Je suis en tête du peloton. On arrive dans un coin où l’on est déjà passé quelques jours auparavant, je continue la route, quand, on m’interpelle. Stop !... Ce n’est pas là… c’est plus haut !... Je fais demi-tour, et, c’est le troisième derrière moi qui prend la tête et monte vers le haut. Je le suis, je suis à une vingtaine de mètre de lui, un coup de feu éclate, celui qui à pris ma place est abattu, le second se jette à terre et échappe, ainsi de peu, au second coup de fusil. Par réflex, je balance des rafales en balayant tout devant moi. Le tireur a disparu, il s’est sauvé en abandonnant quelques bricoles sur place. On
récupère le Copain… Il est mort. Les Vaches !... Il était marié depuis peu, sa femme est venu le voir Dimanche, elle
était enceinte. On nous
affecte à Fort national. On une cinquantaine dans un ancien garage. Avec mes
potes, on achète un poste de T.S.F. d’occasion. C’est mon premier poste radio.
Je n’avais pas les moyens de m’n offrir un. Avec lui on met un peu d’ambiance
dans le garage. On a un peu de musique, et quelques informations mensongères
qu’on débite à la radio. |
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