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Nos
ancêtres avaient également inventé les carrioles à roulement, un
chef-d’œuvre. Une
planche et 3 ou 4 roulements à billes, que l’on transportait sur le dos jusqu'à
la Bouzaréah sur les chemins à travers champs où l’en profitait pour piquer çà
et là quelques fruits que l’on dégustait en route. Arrivé là haut, on mettait
nos carrioles sur la petite route, et, on descendait en roulant, sur l’ancêtre
des rollers, les sept kilomètres qui nous séparaient de la Basseta. A l’époque, sur les routes, on ne rencontrait
très peu de voitures, de temps en temps des
charrettes, on ne risquait pas grand-chose. On
allait à l’école cinq jours par semaine, à l’époque l’esclavage n’était pas
encore aboli, les Maîtres en profitaient pour nous exclavagiser en nous faisant
travailler comme des dingues. Non seulement ils nous bassinaient toute la
journée, mais en plus, le soir, il fallait accomplir ton devoir, pendant qu’il
s’octroyait, lui, un repos pas du tout mérité. Avant c’était des Maîtres d’école, puis, des instituteurs, à présent, se sont des professeurs. De la publicité mensongère. Pro-fesseurs ?... Ils n’ont même plus le droit de te donner une fessée. C’est ainsi qu’entre la mi-36 et l’ami 39, de six à neuf ans, j’ai passé mes plus jeunes années. Et puis, Badaboum !... La France et l’Angleterre des sommations à leur voisin, un Monsieur Hitler qui n’en a rien à faire. Si bien, qu’un beau jour, nos artistes et grands comédiens, lui déclarent la guerre. Et, là c’est pire, la T.S.F de notre voisin, exposée en pleine rue, on en entend des vertes et des pas mures : Nous vaincrons !... Car, nous sommes les plus forts ! Les Allemands n’ont pas les moyens de nous résister. Il y a une mobilisation générale, mon Papa est reparti jouer au militaire habillé en soldat. Ça fait à peine deux ans qu’on s’est retrouvé et le voilà reparti. Ma mère se retrouve dans le K.K. Elle est obligée de travailler encore plus pour payer son loyer et nous nourrir. Il nous faut tirer le Diable par la queue. |
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