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    Une poule avait été blessée. Son Père avait attrapé le chien par la queue et claqué le chien sur le mur. Le chien est mort sur le coup. Pura avait vu son père, pleurer comme un enfant, en tenant le chien dans ses bras.

    Pour faire plaisir à ma Grand-mère, et par curiosité peut être, mon père avait voulu ramener ma Grand-mère sur les lieux de son enfance. Ma Grand-mère nous faisait rire. Alors qu’elle ne parlait qu’en Français toute l’année, chaque fois que l’on passé la frontière, elle se mettait à parler Espagnol. Ma mère devait la reprendre chaque fois.

    Dés que l’on repassait la frontière vers la France, elle se remettait à reparler Français.

    Elle était toute excitée, parlait vite et sans arrêt, tout le long de la route.

    Beaucoup de souvenirs lui revenaient à la mémoire :

    Là-bas, l’eau de mer est toujours chaude...

    La ferme de mon père est au bord de la mer... Tu peux marcher loin, tu as toujours pieds.

     

    Quand on est arrivé dans son village natal, ma Grand-mère ne reconnaissait plus rien.

    Il faisait nuit, on ne voyait pas grand-chose. En se dirigeait vers un camping, par erreur, on a atterri sur la plage. La voiture et la remorque se sont enlisées dans le sable.

     

    Mon père  avait vu sur la plage, une buvette, encore ouverte, il est allé chercher du renfort et revint avec plusieurs personnes. Grâce à leur aide on arriva à s’en sortir.

    Ils nous montrèrent le camping plus loin sur la plage.

    On arriva au camping, mais il était trop tard et il faisait trop noir pour monter notre tente. Une tente phénoménale Il fallait 3 ou 4 heures pour la monter et planter les piquets.

    On dormit donc à cinq dans la voiture, un 403 break que mon père avait réussi à acheter d’occasion. C’était sa première voiture.

     

    Le lendemain, après le petit déjeuner à la buvette de la plage, nous voulions nous baigner. Nous partîmes en courant vers la plage, ma Grand-mère en tête. Elle avait un rituel. Chaque fois qu’elle arrivait prés de l’eau, et à plusieurs reprises, elle se tâtait le chignon. Un chignon  tressé qui lui descendait jusqu’au reins, se passait l’index droit sous le nez.

    Elle ne testait jamais l’eau, mais, après plusieurs aller retour sur le sable...

    elle s’élançait en courant, se précipitait et se jetait à l’eau.

     

    Il faisait déjà très chaud, et ma mère nous a retenu. Elle voulait nous mettre de la crème.

    Nous avions vu ma Grand-mère faire son rituel, mais, moins longtemps que d’habitude.

    Elle était pressée de se baigner dans la mer et sur la plage de son enfance.

    Elle s’élança, se jeta à l’eau, et, après deux brasses, elle fit demi-tour en poussant des petits cris : Non les enfants, n’y allez pas ! Elle est gelée, et, juste au bord, il y a un trou. Vous n’aurez pas pied. Elle était très déçue et ne cessait de répéter : Je ne comprends pas.

    Mon frère et moi, étions, nous aussi, déçus. On a voulu quand même vérifier.

    Elle nous cria : Faites attention les enfants !

    Vous savez nager, mais elle est si froide que vous serez saisi.