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Les fillettes brodaient du linge pour leur trousseau.

Pura qui voulait faire un cadeau à la Sœur Fermina, lui brodait un mouchoir.

La Sœur qui leur apprenait la broderie leur accorda une pause.

Toutes les gamines étaient sorties.

Pura qui avait presque fini le mouchoir de la Sœur Fermina, préféra rester pour le terminer. Quand elle eut fini, elle sortie  et couru lui offrir son mouchoir.

Pendant ce temps-là, Maria-Helena, la petite teigne, était entrée dans la classe, elle avait prit une bobine de fil dans le sac de la Sœur, puis était allé le cacher dans le sac de Pura, et elle sortie à son tour. Ce qu’elle n’avait pas remarqué, c’est que par le haut de la porte restait entrouverte, une grande l’avait vu et n’avait rien perdu de son manège.

Maria-Helena était revenu avec la Sœur. On vit arriver la Mère supérieure avec Pura qu’elle poussait devant elle. La Soeur attendit que tout le monde soit présent, puis alla fouiller dans les affaires de Pura et en ressorti la bobine de fil et la montra à la Mère supérieure qui aussitôt, tira l’oreille de Pura.

- Tu n’as pas honte ! Petite voleuse !

Maria-Helena et ses copines souriaient, toutes contentes d’elles.

- Ma Mère ! Ce n’est pas la petite qui a pris la bobine. (Une grande avait parlé.)

  J’ai tout vu ! J’étais dehors, devant la porte. (elle désigna Maria-Helena du doigt)

  C'est elle qui a mit la bobine dans les affaires de la petite.

  Tu n’as pas honte ?... Toi tu as des parents. Elle, elle n’a personne !

La Mère supérieure gronda gentiment la gamine.

Ses parents versant une pension et des dons conséquents, elle ne pouvait pas être trop sévère avec elle. Pura apprit, que la grande fille qui avait prit sa défense était une de ses cousines qu’elle ne connaissait pas.

Le soir même, au couché, elle le paya. Comme d’habitude, tous les soirs, les gamines attendaient, debout devant leur lit que la Sœur tape dans ses mains pour s’agenouiller et faire leur prière. Puis, les bougies étaient soufflées, et, la Sœur retapait de nouveau dans ses mains, et les petites se couchaient.

En entrant dans son lit, Pura ressentit des piqûres. Elle passa sa main sur les draps...

On lui avait versait une boîte d’épingle dans son lit. Si elle bougeait, elle se piquerait.

Si elle sortait de son lit, les Sœurs la puniraient. Pura resta donc allongée, toute la nuit, sans bouger. Dés qu’elle s’endormait ou bougeait, elle était réveillée par des piqûres.

 

Au petit matin, elle se leva sans bruit, et, après avoir ramassé les épingles elle se recoucha. Quand la cloche sonna, péniblement, elle arriva à se lever, avec les autres.

Mais, quand elle vit la tête dépitée de Maria-Héléna et ses copines, elle se sentit mieux. Surtout, quand elle vit, Maria-Hélèna disputer les autres, pour avoir raté leur coup.