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J’ai
été souvent témoin de cela, quand je l’accompagnai au marché. Elle
devait se battre avec certains commerçants, surtout le boucher. Faut dire qu'il
pesait la viande d’une drôle de façon. Après
avoir coupé la viande, il déposait une feuille de papier sur le plateau de la
balance et laissait tomber la viande dessus, en claquant sur le plateau. Et,
avant que l’aiguille de la balance s’arrête, il retirait le paquet en annonçant
le prix. Ma
Grand-mère faisait la grimace. ‘Non ! Faites voir la viande’. A
contre cœur, le boucher ouvrait le paquet et le montrait à ma Grand-mère. Aussitôt,
elle lui rétorquait : - Il
n’y a pas un kilo, a peine 800 grammes, donc cela ne fait pas ce prix. Remettez le sur la balance !... Enlevez
vos mains !... Ah ! vous voyez ! 790 grammes. Le
boucher faisait la moue et annonçait le nouveau prix. Ma
Grand-mère cherchait sa monnaie et la tendait au boucher, qui, après l’avoir
regardé immanquablement annonçait qu’il manquait 20 ou 30 centimes. - Faites
voir ! Oui ! Montrez-moi la monnaie. Là,
dans le creux de la main du boucher, elle recomptait. -
Où voyez-vous qu’il manque 20 Centimes ? -
Le boucher : ‘Pardon ! Tout pour moi’ et, me faisant un clin
d’œil : ‘Super ! Ta Mamie.’ Je
lui ai demandé : Pourquoi, tu retournes chez ce boucher malhonnête et
bête ?... -
Il sait couper la viande, lui. Les autres quand je demande 4 biftecks, ils m’en
donnent, un gros, un large et fin, un en dentelle et
un pavé pour le quatrième. Après, c’est nous, qui nous faisons des
politesses : Prends le gros... je n’ai pas faim. -
Moi non plus je n’ai pas faim. Etc... En plus, il a de la bonne viande. C’est un
voleur, je sais, mais, je fais attention. Je m’en suis rendu compte, car j’étais très
inquiète, je pensais que c’était mes yeux, alors, je lui ai demandé, un jour, de me
montrer la monnaie. Là, j’ai compris. Mais tu as raison, il est bête, car chaque
fois il recommence. Je
me souviens qu’une fois, mon père avait fait rentré de la terre pour combler le
terrain derrière le pavillon. Je ne me rappelle plus qu’elle quantité
exactement. Ma
Grand-mère regardait et surveillait les arrivées de camions. Lorsqu'un
un des chauffeurs nous a dit, qu’ils avaient fini, ma
Grand-mère lui répondit que non en lui expliquant pourquoi : -
Vous avez mis un grand camion et deux petits, le dernier n’était même pas
plein. Cela ne peut pas faire le poids. Il manque
encore, au moins, un petit camion. Surpris, il avait regardé ma Grand-mère, puis, puis son collègue, qui devait être son employé, vu qu'il avait fait presque tout le travail, ce dernier dit que ma Grand-mère avait sûrement raison, Car, l'ors du dernier voyage, une des machines était tombée en panne et que Paul avait eu besoin d’urgence de la pelle mécanique. |
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