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Il
regarda ses enfants qui se moquer de lui. Concha riait sans comprendre. Puis,
il dit : -
Je ne regrette pas mon argent, car grâce à cela, j’ai pu enfin entendre des
rires d’enfants dans ma maison. Cela n’a pas de prix ! Trois
ans plus tard, son père mourut. Son oncle plaça Pura chez les sœurs. Concha
qui était trop petite, fut placée ailleurs. Les
Sœurs, s’occupaient des jeunes filles dont les parents avaient un peu d’argent.
Ils
payaient une pension pour qu’elles apprennent à lire, à écrire et à compter. Elles
leur apprenaient aussi la couture et la religion. Les
Sœurs prenaient aussi des orphelines, en attentant de les placer. Pura
ne supportait pas sa séparation avec son frère et sa sœur Concha. De
plus, les Sœurs étaient très sévères et ma Grand-mère, trop têtue. Chaque
fillette avait une sœur préférée, mais, la Sœur Fermina qui s’occupait de la
cuisine et qui n’était pas très belle, n’avait pas la faveur des enfants. Elles
lui faisaient sans arrêt, des petites vacheries et des entourloupettes. Elles
se moquaient d’elle, sans arrêt. Alors,
Pura décida que puisses que les autres ne l’aimait pas, se serait sa Sœur à
elle. La
Sœur Fermina râlait tout le temps, mais, Pura s’aperçut très vite, que c’était
une façade. Elle
souffrait beaucoup des moqueries des enfants. Alors, ma Grand-mère s’arrangeait
pour être toujours désignée pour l’aider. C’était facile, car les autres
faisaient tout pour éviter d’être de corvée avec la Sœur Fermina. La
mère supérieure punissait Pura, car, elle ne mangeait toujours pas ou très peu.
Ma
grand-mère disait qu’elle avait trouvé une limace dans la salade, ou que les
germes des haricots lui faisaient penser que c’était des petits asticots. La
mère supérieure la mettait, alors, devant son assiette et dans la cuisine,
jusqu'à ce qu’elle la finisse. Cela durait plusieurs jours. Comme Sœur Fermina
avait compris que la fillette ne céderait pas, elle finissait par vider son
assiette dans la cheminée et l’envoyait en classe en lui glissant un petit pain
dans sa poche, en lui murmurant : ’’C’est notre secret. Mange le vite !’’ Les
jeunes filles qui avaient des parents, rentraient tous les soirs chez elles. Si
elles habitaient trop loin, seulement le Dimanche. Les
sœurs chouchoutaient certaines gamines, surtout, celles dont les parents
étaient aisés, car, en plus de la pension, ils leur versaient des dons
conséquents. En
classe, Pura avait beaucoup de retards à rattraper. Etant orpheline, personne
ne versait de pension. De ce fait, les bonnes Sœurs, plutôt mauvaises, la
mettaient au fond de la classe. Elles lui donnaient une ardoise sur laquelle
elle devait faire des bâtons. Elle ne perdait cependant, rien des leçons, car
elle était très intelligente. C’est ainsi qu’elle apprit à lire. Elle avait
aussi un don pour les calculs, notamment
ceux du rein et de la vésicule. Elle pouvait aussi, d’un seul regard, évaluer un poids ou un volume. |
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