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Ou encore : - Ecoute ! tu entends ?... Moi je n’entendais
rien, à part sa respiration, qui sifflait. - Tu entends ! Maman !... Maman !...
C’est ma fille... - Ils m’ont dit qu’elle était morte. C’est pas vrai ! C’est elle qui
m’appelle. Un jour-là, sa cousine nous révèla: Qu’après s’être enfuie de chez les Sœurs, et, n’ayant put retrouvé sonfrère, un garçon l’avait séduite. Elle s’était retrouvée enceinte. Sa famille
tint à cacher cette grossesse et avait fait adopter l’enfant, c’était une
fille. Ils lui dirent que son enfant sa petite était morte à la naissance. Pura ne
l’avait pas supporté. Elle eu une crise de nerf tellement forte, qu’ils
l’enfermèrent chez les malades mentaux. Pendant plusieurs mois. J’ai voulu en savoir davantage. Quand ma Grand-mère,
fut mieux, je l’ai questionné. D’abord, elle a nié. Puis, elle m’a raconté que le
garçon lui avait fait du chantage. Qu’il menaçait de dire à tout le monde,
qu’elle avait couché avec lui, si elle ne le suivait pas. Je pense que vis-à-vis de moi, elle se sentait gênée
de dire qu’elle avait eu des rapports avant d’être mariée. C’est peut-être à cause de çà, qu’il y a un flou
dans l’histoire de ma Grand-mère. Aussi, quand elle me racontait que son frère
était venu la chercher chez les Sœurs, en réalité, il a du la sortir de l’asile
où on l’avait enfermée. Elle m’a dit qu’elle était arrivée en Algérie à
l’âge de 13 ans. Elle devait être plus vieille. A la sortie de l’asile, elle a vécu avec son frère
quelques temps. Il travaillait dans les fermes pour les moissons, ou dans les
maisons, pour de petits travaux d’entretien. Un jour qu’il était en train de refaire la clôture
chez une cliente, il lui demanda si elle n’avait pas besoin d’une employée de
maison. Cette femme avait deux enfants l’un de quatre ans, l’autre d’un an et
demi. Son mari, lui, était parti en Algérie, pour travailler. Elle accepta de prendre Pura, qui fut donc placée
chez cette brave femme. Elle travaillait dur et fut vite appréciée par sa
patronne.Ses enfants s’attachèrent aussi à elle. Pura les
aimait aussi. Sa vie lui paru plus douce. Au début, elle voyait son frère très souvent et sa
sœur Concha plus rarement. Elle ne se souvenait plus si elle avait été placée
ou adoptée. Concha était toujours en Espagne. Puis, son frère parti plus loin, ou il avait trouvé
du travail. Ne le voyant plus, elle fut de plus en plus triste. Pourtant sa patronne
fit tout ce qu’elle pouvait pour la consoler. Ce sont les enfants qui
à force de câlins, lui firent sécher ses larmes. Un jour, sa patronne l’informa que son mari lui avait écrit. Dans sa lettre Il disait: - Qu’il avait beaucoup de travail et d’argent à se faire à Alger et qu’il risquait de rester longtemps là-bas. - Qu’il s’ennuyait trop d’elle et de ses enfants. - Qu’il avait aussi, cherché et trouvé une maison plus grande. - Ferme la maison ! et viens me rejoindre. Je
vous attends avec impatience. Ci-joint de
l’argent pour le voyage. |
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