000 001 002 003 004 005 006 007 008 009 010 011 012 013 014 015 016 017 018 019 020 021 022 023 024 025 026 027 028 029 030 031 032 033 034 035 036 037 038 039 040 041 042 |
||
|
- Pura ! Veux-tu m’accompagner ?... lui
demanda sa patronne - Alger ! C’est loin !... Et mon frère et
ma petite sœur ? Ils sont ici, eux... - Nous pourrons revenir en vacances. J’ai ma maison
et ma famille ici. Tu nous
accompagneras. - Ton frère pourra aussi venir te voir, il y a du travail. Mon mari lui trouvera
peut-être quelque chose ? C’est ainsi que ma Grand-mère se retrouva à Alger. La maison était en plein centre ville, et, elle
était très grande ,trois étages, une grande cour et un jardin. Il y faisait très chaud le jour et froid la nuit. Le patron avait prit aussi une Algérienne pour le
gros ménage. Elle arrivait à sept heure, le matin et repartait à
dix heure, le soir. Il y avait beaucoup de travail. Sa collègue Algérienne qui ne parlait pas l’Espagnol
et qui n’avait pas trop envie de travailler, ne l’aidait pas beaucoup. Pura
devait donc se lever à l’aube, pour laver le carrelage des salles du bas, des
couloirs, du salon et des pièces inhabitées. Pura ne se plaignait pas, cependant. Sa patronne lui
avait apprit à tricoter. Elle trouvait encore du temps pour faire des habits
pour les enfants. Elle allait aussi au marché, ou chacun parlait dans
son dialecte : le Français, l’Arabe, le Kabyle, l’Italien, le Napolitain, le Sicilien, le
Maltais, le Castillan, le Catalan, etc. ... Quand, on avait à faire à quelqu’un
qui ne parlait pas la même langue, Pour se faire comprendre, il fallait jouer
les Napolitains et parler avec les mains. Pura qui ne connaissait que
l’Espagnol, dû donc « s’instructionner » et se reconvertir au
Napolitain. Elle avait un après midi de repos par semaine. Elle avait fait connaissance d’une concierge d’immeuble., un après midi qu’elle passait avec elle elle lui dit: - Pura ! Tu tousses beaucoup. Tu devrais
aller au dispensaire. -
Ce n’est rien, j’ai pris froid cette nuit. J’ai voulu m’avancer et j’ai lavé la
grande salle. Ma chambre est froide la nuit, les draps
était humides, comme s’ils avaient été mouillés. -
Ne reste pas comme ça ! Ecoutes moi ! va voir le docteur.
La patronne avait, elle aussi, vu Pura toussait beaucoup. Elle fit venir un
médecin qui l’ausculta et lui dit : Elle est poitrinaire ! Faîtes
très attention aux enfants. Le
soir Pura avait entendu le patron et sa femme se disputer. -
Elle doit partir ! Tu es folle ! Pense aux enfants... Demain, tu lui
payes ses gages et tu lui dit
de partir. -
Où veux-tu qu’elle aille ! Il faut qu’elle retourne en Espagne. Là-bas, elle a son frère, ici elle n’a personne. -
Donnes lui son argent. Si elle veut partir en Espagne, elle assez grande pour
décider. Je ne veux plus la voir demain ! |
|