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Ce fut sa dernière lettre:

 

Il mourut au débarquement de France, apparemment, le 21 Août 1944. C’est la date ou son corps fut déposé à l’hôpital de Pierre Feu du Var.

 

Ce fut sa dernière lettre. Il mourut au débarquement de France, apparemment le 21 Août 1944. C’est la date ou son corps fut déposé à l’hopital de Pierre Feu du Var.

 

Ce que Pura ne put jamais pardonner, c’est que, lorsque l’on vint lui annoncer qu’il était mort, on ne le lui avait pas dit de suite. On lui avait seulement envoyé un télégramme lui annonçant qu’il était grièvement blessé. Puis plus tard, on lui envoya ses affaires, avec une lettre qui lui apprenait qu’il était mort.

 

    - Pourquoi ne pas me l’avoir dit de suite qu’il était mort ? C’était cruel !...

      On se faisait du mauvais sang.

      On pense qu’ils allaient le soigner. Qu’il allait guérir. Il était solide ! 

      La dernière fois qu’il était venu en permission, il était malade.

      Il disait que c’était parce  qu’il ne mangeait pas bien.

    - D’ailleurs, tu as dû le remarquer, je ne pète plus, disait-il

     

    Au bout de quelques jours, il lui avait envoyé un long pet, en lui criant :

    - Je suis guéri !

 

- Le plus dur c’est quand, après l’annonce de sa mort, j’ai reçu sa dernière lettre.

  La guerre était presque terminée. Il allait bientôt rentré. Il avait sauté sur une mine.

 

Ma grand-mère pleurait en me racontant çà.

Je venais de trouver la montre gousset, qu’il portait le jour de sa mort.

Elle n’avait plus de verre ni d’aiguilles.