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Elle interrogea plusieurs enfants et , après leur réponse, chaque fois, elle disait non ! C’est faux. Une fillette annonça une somme, puis, on entendit au fond de la classe, une petite voix qui annonçait une autre somme. Les gamines se mirent à rire.

Mes demoiselles ! Au lieu de rire bêtement, vous feriez mieux d’écouter,  Pura a raison, dit la mère supérieure...

- Le Paysan a acheté ses graines 13 sous. Etc.

Les fillettes avaient baissé la tête. Cela n’avait pas plu à certaines gamines qui avaient déjà prit Pura en grippe.

 

Quelques fois on réunissait les orphelines, car les couples venaient pour voir s’ils trouveraient une enfant à adopter. Mais, souvent, ces personnes cherchaient surtout une petite bonne pas chère. Un jour, un homme avait regardé les enfants, puis avait dit :

- Je voudrai qu’elle soit robuste et pas fainéante. Une Sœur avait désigné Pura.

- Elle me paraît bien chétive...

- Elle a l’air fragile, mais elle est très courageuse et se contente de peu. Il l’a choisi.

 

Pura crue que sa vie allait enfin changer. Mais, en arrivant à la ferme, Pura compris de suite, ce que l’on attendait d’elle. La femme attendait un quatrième enfant.

Ils l’obligèrent à faire la lessive, faire le ménage, ranger la maison, s’occuper des enfants,

à se lever à l’aube, à ce coucher la dernière, sur une paillasse dans la cuisine.

 

Quand la fermière accoucha, il la ramena chez les Sœurs.

Pura l’entendit dire : ‘Je n’en veux plus, elle est méchante !’

Elle l’avait vu glisser un billet dans la main de la Mère supérieure.

On l’avait grondé, et, du coup, Pura passait pour une fillette difficile.

Cela n’arrangea pas sa situation, elle n’avait déjà pas la faveur des soeurs, elles ne lui laissèrent plus rien passé.

Sauf la Sœur Fermina, qui avait tout compris.

- Ne t’en fais pas ! Il n’est pas honnête. Tu n’aurais pas été heureuse là-bas.   

 

Parmi les pensionnaires, il y avait une fillette qui s’appelait Maria-Helena.

Elle était de très bonne famille et entourée de trois fillettes qu’elle s’était appropriées en leur offrant divers petits cadeaux.

Pour une raison dont Pura ne souvenait pas, elle avait prit Pura en grippe.

Souvent, elle envoyait ses copines lui faire des vacheries.

Pura se faisait souvent gronder pour des fautes qu’elle n’avait pas commises.

 

La Mère supérieure la punissait, elle lui faisait passé des nuits dans la cave, sans manger.

Elle devait faire les corvées ou rester à genoux au réfectoire, pendant que les autres mangeaient. Une grande partie de ces punitions, elle les devait à Maria-Helena et à ses copines. Pura en était sûr.

 

La salle de couture avait une porte à deux panneaux.