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C’était trop d’émotions pour Pura. Elle s’écroula...
La suite, on la lui raconta deux jours plus tard. La
Sœur Fermina était décédée. Pura avait été très malade. On l’avait installé dans une toute petite chambre
sur le lit d’une des Sœurs. Elles avaient fait venir le Docteur. Tout le monde
était au petit soin avec elle. Elle resta couchée plusieurs jours. Un matin, le mari de Manuela, la fermière, vint-la
voire. - Ma femme me parle tous les jours de toi. Elle veut
que tu viennes à la maison. Je t’avoue
que j’aurai préféré qu’elle choisisse un garçon. Mais, si tu
veux, on peut essayer de faire connaissance. En plus, tu
n’es pas en très bonne santé. A la ferme, tu pourras reprendre des forces. Pura était assise sur son lit. Elle était aussi blanche
que les draps. Elle avait du mal à tenir sur ses jambes, mais, sa tête
fonctionnait toujours. - D’accord ! Je veux bien essayer. Si vous
voulez de moi, je ferai de mon mieux pour que vous n’ayez pas à le regretter. La valise fut vite faite. On la porta à la
charrette, et, La mère supérieure et les Sœurs lui firent leurs dernières
recommandations. - Soit bien sage ! N’oublie pas ce que
l’on t’a apprit. Essaye
d’être moins têtue. Je vais écrire à ton frère pour lui donner ta
nouvelle adresse. Le fermier lui mit une couverture sur les jambes. - En route !... Adieu mes Sœurs ! La route se fit en silence, Pura somnolait. En
arrivant à la ferme, il lui toucha le bras. - Regarde ! Elle doit t’attendre depuis
des heures. La charrette entra dans la cour et s’arrêta prés de
la porte. Manuela cria : - Oh !
Mon Dieu !... Mais, elle a encore maigri... Comme elle est
blanche ! Puis, suivant son mari qui portait Pura à la maison,
elle parlait et s’agitait : - Vite ! Va chercher le docteur ! Tu vois,
je te l’avais dit ! Il fallait
aller la chercher plutôt. Tu te rends
compte, elles la punissaient en la privant de nourriture. - Bon ! Calme-toi ! Laisse-moi la coucher.
Elle a
besoin de nourriture et de repos. Va lui chauffer de la soupe Je vais
aller chercher le Docteur.. Pura repris vite des forces. Après plusieurs semaines, elle se leva et vînt
souvent les aider à la cuisine. Manuela avait envie qu’elle soit plus à l’aise,
qu’elle se serve de ce dont avait envie. Mais Pura n’osait pas. A table, Manuela la
grondait : - J’ai cuisiné toute la matinée, et tu ne manges rien ! |
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